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Tailler les tomates ou non : telle est la question qui agite le monde des jardiniers chaque été ! Vos plants sont maintenant bien installés au potager, mais très vite se pose cette question cruciale : faut-il enlever les gourmands, effeuiller, étêter ? À quoi ça sert ? Quand et comment s'y prendre ?
Rassurez-vous, ces questions sont courantes et les avis divergent parfois radicalement entre les adeptes du sécateur et les partisans du laisser-faire.
Avantages et inconvénients de la taille des tomates, calendrier et techniques à suivre, bonnes questions à se poser pour faire le meilleur choix… Aujourd'hui, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour bien entretenir et tailler les tomates au potager (ou pas) !
Dans le monde des jardiniers, la taille des tomates divise autant que la politique lors d'un repas de famille… !
D'un côté de la table, les adeptes du sécateur, brandissant leur outil comme un étendard d'ordre et de productivité. De l'autre, les défenseurs du naturel, pour qui chaque coup de lame est un crime contre la biodiversité.
Et au milieu, la majorité silencieuse qui se demande simplement comment avoir de belles tomates sans déclencher la troisième guerre mondiale au potager. 😅
Blague à part, en réalité, il n'y a pas de réponse universelle. Comme nous le découvrirons un peu plus loin, le choix de tailler les tomates ou non dépend avant tout de vos objectifs, des variétés cultivées, de la place disponible, de votre mode de culture ou encore du temps que vous pouvez y consacrer !
Après avoir réussi la plantation de vos tomates, vous voilà maintenant face à cette étape cruciale de l'entretien et de la taille. Pour y voir plus clair dans ce débat passionné, passons en revue les différents avantages et inconvénients des deux approches.
D'autres bénéfices sont souvent attribués à la taille des tomates, mais les avis divergent parmi les experts.
Sur la maturation des fruits : si certains affirment que l'exposition accrue au soleil favorise une maturation plus rapide, des observations montrent que les tomates soudainement exposées risquent également des brûlures. Ainsi, une exposition progressive est préférable à une taille drastique.
Sur la résistance aux maladies : bien que l'aération limite théoriquement l'humidité favorable aux champignons, des plants non taillés, mais correctement espacés (1,5-2 m) démontrent parfois une meilleure résistance au mildiou, leur feuillage intact constituant une barrière naturelle aux pathogènes.
Des arguments qui incitent à la prudence et à l’équilibre plutôt qu’à une approche dogmatique basée sur des principes parfois contestables !
Fort de ces données, tailler les tomates présente aussi ses limites et ses inconvénients :
Avantages de la taille | Inconvénients de la taille |
---|---|
Contrôle du développement (surtout pour les variétés indéterminées) | Travail régulier et chronophage (suivi hebdomadaire) |
Meilleure aération et réduction des risques de maladies | Risque de blessures et stress pour la plante avec portes d'entrée aux pathogènes |
Fruits plus gros et de calibre plus régulier | Moins de protection naturelle contre les coups de soleil et la chaleur |
Économie d'eau et d'engrais | Contre-productif pour certaines variétés (cerises, déterminées) |
Tuteurage, entretien et récoltes simplifiés | Nécessité d'une technique précise pour éviter les erreurs |
La taille des tomates et ses bénéfices ont éveillé votre curiosité ? Voici tous nos conseils pratiques pour façonner des plants de tomates équilibrés, productifs et faciles à vivre. Au programme : gestion des gourmands, effeuillage progressif, étêtage... N'ayez crainte, avec un peu de méthode, tailler les tomates est à la portée de tous. À vos sécateurs !
Les fameux gourmands sont l'ennemi n°1 des jardiniers adeptes de la taille. Mais qu'entend-on exactement par gourmands ? Ce sont les pousses secondaires qui apparaissent à l'aisselle des feuilles, autrement dit au creux entre la tige et les feuilles.
Voraces, ces gourmands détournent la sève de la tige principale pour se développer en tiges secondaires feuillues et fertiles. Si on les laisse faire, les plantes s'épuisent dans une croissance anarchique. Les fruits seront certes plus nombreux, mais aussi plus petits.
Ici, la consigne est simple : éliminez tous les gourmands dès leur apparition ! Soyez vigilants et passez vos plants en revue une à deux fois par semaine au minimum. Au-delà de 8-10 cm, les gourmands deviennent plus coriaces et leur suppression peut blesser la plante.
Pour les enlever, le mieux est de les casser à la main d'un geste sec, tant qu'ils sont encore tendres. Sinon, utilisez un sécateur, une épinette pour une coupe nette. Évitez d'arracher en tirant, vous pourriez abîmer la tige.
Un doute sur ce qu'il faut enlever ou pas ? Les gourmands à supprimer sont ceux qui poussent à la jonction tige/feuille. Attention, au sommet des tiges, les nouvelles pousses qui donnent feuilles et bouquets sont à conserver !
Si vous souhaitez conserver certains gourmands, privilégiez la méthode de limitation à une grappe par gourmand, particulièrement adaptée aux tomates cerises.
Enfin, ces branches secondaires peuvent également être prélevées et repiquées, leur reprise étant excellente pour étaler vos récoltes avec des plants d'âges différents.
Une alternative intéressante est la conduite à plusieurs tiges, particulièrement adaptée aux tomates cerises et aux variétés très vigoureuses.
Cette méthode consiste à sélectionner 2 à 4 gourmands bien positionnés, généralement les plus vigoureux situés dans la partie basse du plant, et à les traiter comme autant de tiges principales en les tuteurant verticalement.
Seule précaution pour cette méthode : augmenter l’espacement entre vos plants, 80-100 cm entre chacun au minimum.
Une technique qui permet d'augmenter significativement le rendement par plant tout en maintenant une bonne circulation d'air au potager !
Après les gourmands, attaquons-nous aux feuilles ! L'effeuillage consiste à retirer une partie des feuilles de la tomate pour aérer la végétation et favoriser la maturation des fruits. Mais attention, pas question de mettre vos pieds complètement à nu.
En début de saison, limitez-vous aux feuilles malades ou qui touchent le sol. Dès l'apparition des premiers fruits, supprimez progressivement les feuilles basses, puis accentuez légèrement l'effeuillage en pleine production pour favoriser la maturation.
Jusqu’à la fin de la saison, effeuillez au fil de la maturation des grappes jusqu’au sommet du plant.
Pour ce faire, utilisez un sécateur désinfecté pour couper le pétiole (la tige de la feuille) au ras de la tige principale. Agissez par temps sec pour limiter les risques d'infection.
Ne retirez jamais plus de 20 % du feuillage en une seule fois pour éviter l'échaudage des fruits et l'affaiblissement du plant.
Finalement, vos plants doivent rester suffisamment feuillus tout en étant clairsemés. Les fruits se colorent bien, l'air circule, mais le plant se nourrit correctement. Essayez de trouver le juste milieu pour chaque variété !
L'étêtage consiste à stopper la croissance en hauteur en supprimant le bourgeon terminal de la tige principale avec plusieurs avantages à la clé.
En culture sous abri (serre, véranda), l'étêtage évite que les plants n'atteignent le plafond. On garde une hauteur gérable pour l'entretien et la récolte. Cette technique est également très utile pour les régions à saison courte pour optimiser la vitesse de maturation des fruits.
Ceci vaut également pour toutes les régions. Ainsi, en fin de saison, il vaut mieux favoriser le grossissement et la maturation des fruits déjà formés plutôt que de laisser la plante développer de nouvelles fleurs, qui n'auront pas le temps de mûrir.
Procédez après la formation du 4ᵉ-5ᵉ bouquet pour les variétés précoces, du 6ᵉ-7ᵉ pour les tardives.
Coupez la tige principale, 2-3 feuilles au-dessus du dernier bouquet conservé, avec un sécateur désinfecté.
Une fois étêtée, la plante concentre son énergie sur les bouquets en place tout en développant des tiges secondaires que vous taillerez ensuite comme la principale. Et la récolte n'en sera que meilleure !
Pour ceux qui préfèrent limiter ou éviter la taille, plusieurs alternatives efficaces existent. Ces approches respectent davantage le développement naturel de la plante tout en facilitant l'entretien et la production.
Pour cultiver sans tailler, l’adaptation du tuteurage est une première option :
De plus en plus populaires, ces méthodes éliminent les contraintes de taille régulière tout en soutenant efficacement les plants, même lorsque ceux-ci atteignent leur plein développement en fin de saison.
Pour réussir une culture non taillée, l'espacement est également un paramètre majeur :
Prévoyez 1,5 à 2 mètres entre chaque plant pour les variétés indéterminées non taillées. Cet espace permet une circulation d'air suffisante qui compense l'absence de taille et réduit naturellement les risques de maladies.
Cette distance généreuse évite également la compétition pour les ressources entre plants voisins et facilite l'accès pour l'entretien et la récolte, même lorsque les plants atteignent leur plein développement.
Dans un potager limité en espace, il peut être préférable de cultiver moins de plants non taillés, mais mieux espacés, plutôt que de multiplier le nombre de plants taillés.
Certaines variétés se prêtent naturellement mieux à la culture sans taille :
Enfin, entre tailler intégralement les tomates et l'absence totale d'intervention, une voie du milieu existe !
La taille sanitaire se limite à supprimer les feuilles basses jaunies ou touchant le sol, principale source de contamination par les maladies. Cette intervention minimale n'affecte pas la structure naturelle du plant.
L'effeuillage progressif consiste à retirer graduellement les feuilles situées sous les bouquets de fruits déjà récoltés. Cette technique accompagne le cycle naturel de la plante sans perturber sa croissance.
Cette approche minimaliste respecte l'équilibre naturel de la plante tout en facilitant la récolte et en limitant les risques sanitaires les plus évidents.
Vous connaissez maintenant les techniques, les avantages, les inconvénients et les alternatives de la taille des tomates, mais alors, quelle stratégie adopter dans votre jardin ?
Plutôt que de trancher radicalement pour ou contre la taille des tomates, nous préférons vous aider à déterminer ce qui convient le mieux à votre situation particulière.
Voici les questions essentielles à vous poser. En fin de questionnaire, vous pourrez décompter le nombre de pour et de contre grâce à notre tableau récapitulatif et ainsi faire le meilleur choix !
Les variétés de tomates déterminées arrêtent naturellement leur croissance à une certaine hauteur et développent peu de gourmands.
Parmi elles, nous retrouvons par exemple la tomate Roma ou la tomate Glacier, deux variétés précoces, résistantes et productives. Pour ces variétés, la taille n'est généralement pas nécessaire, sauf pour les feuilles basses et malades.
À l'inverse, les variétés indéterminées comme la tomate Cœur de Bœuf, la Noire de Crimée, la Rose de Berne ou l'Ananas pousseront sans limites jusqu'aux gelées et produiront de nombreux gourmands. Sans taille, elles peuvent devenir envahissantes.
Pour en savoir plus et choisir parmi nos meilleures semences de tomates, n’hésitez pas à consulter nos différents guides dédiés !
Dans un espace limité, des plants non taillés risquent de s'envahir mutuellement et d'empiéter sur les cultures voisines.
Dans ce cas de figure, deux options s’offrent à vous :
Astuce : pour cultiver les tomates en pot/carré potager et autre espace restreint, la solution la plus simple en matière d’entretien consiste à sélectionner des variétés de tomates cerises, naines ou à ports déterminés !
Dans les régions humides ou avec des étés pluvieux, un feuillage dense sèche difficilement, favorisant les maladies cryptogamiques.
Dans ce cas de figure, tailler les tomates facilite la circulation d'air. La clé consiste toujours à trouver le bon équilibre en adoptant une taille modérée pour éviter les blessures et le retour des maladies !
Dans les régions chaudes et sèches du sud, un feuillage généreux protège les fruits du soleil et limite l'évaporation. La taille y est moins indispensable et parfois contre-productive.
Contrairement aux idées reçues, la relation entre taille et maladies des tomates est complexe. Si l'aération réduit l'humidité favorable aux champignons, les coupes créent des portes d'entrée pour les pathogènes.
Des observations montrent que des plants non taillés, mais correctement espacés (1,5-2 m) résistent parfois mieux au mildiou que les plants taillés. La plante intacte conserve ses défenses naturelles tout en bénéficiant d'une circulation d'air suffisante.
Si vous optez pour la taille, appliquez les précautions précédemment évoquées. Enfin, pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez opter pour des variétés résistantes aux maladies comme la Paoline, la Pyros ou encore la Gourmansun !
Pour en savoir plus, optimiser l’entretien de vos tomates et adopter les bonnes pratiques, n’hésitez pas à consulter notre guide dédié sur la prévention et le traitement des maladies de la tomate !
Sous serre ou tunnel, la culture de la tomate présente plusieurs particularités.
Tout d’abord, l'humidité est naturellement plus élevée, tandis que la densité de plantation est souvent plus importante.
En parallèle, les tomates cultivées sous serre sont moins sujettes au mildiou grâce à ce microclimat stable et fermé, protégé des intempéries et éventuelles spores extérieures.
Paradoxalement, l'air confiné d'une serre favorise la condensation sur le feuillage et crée un environnement idéal pour les champignons pathogènes.
Ici, tailler les tomates permet alors de réduire les derniers risques de prolifération des maladies tout en optimisant l'espace limité.
De plus, en culture sous abri, les plants ont tendance à s'étioler davantage en recherchant la lumière.
Ainsi, l'étêtage permet de contenir cette croissance excessive et d'éviter que les plants n'atteignent le toit de la structure. Il favorise également une meilleure répartition de la lumière entre les différents étages des plants.
En plein air, la ventilation naturelle et l'espace plus généreux rendent la taille moins cruciale sur le plan sanitaire, même si elle reste bénéfique pour la gestion des plants indéterminés.
Si vous recherchez des fruits de gros calibre, parfaits pour les tomates farcies ou les belles tranches en salade, tailler les tomates augmentera vos chances de réussite en concentrant la sève.
En effet, un plant taillé produit généralement des fruits plus volumineux et plus homogènes, parfaits pour la présentation et certaines préparations culinaires spécifiques. La maturation sera aussi plus synchronisée, permettant des récoltes groupées.
À l’inverse, si vous visez plutôt un rendement maximal en nombre de fruits, notamment pour les conserves, le coulis ou les tomates séchées, laisser pousser vos plants librement pourrait être plus avantageux.
Vous obtiendrez beaucoup plus de fruits, à la fois de taille plus modeste et de maturité plus échelonnée dans le temps. Cette approche convient parfaitement aux jardiniers qui transforment régulièrement leurs récoltes.
Astuce : certains jardiniers astucieux appliquent une stratégie mixte, à savoir tailler rigoureusement certains plants dédiés aux beaux fruits de table, et laisser d'autres plus libres pour la transformation !
Les jardiniers débutants peuvent se sentir dépassés par la taille des tomates, craignant de blesser les plants ou de commettre des erreurs irréparables.
Commencer par une taille minimale (suppression des gourmands principaux et des feuilles basses ou malades) constitue un bon apprentissage. Cette approche progressive permet d'observer les réactions de la plante et d'acquérir les bons gestes sans stress.
Les jardiniers expérimentés, familiers avec la croissance des tomates, peuvent mettre en œuvre des techniques plus sophistiquées comme la conduite à deux ou trois tiges ou la taille différenciée selon les variétés.
Leur connaissance approfondie leur permet d'adapter précisément leurs interventions selon le comportement spécifique de chaque plant.
N'hésitez pas à expérimenter différentes intensités de taille sur plusieurs plants d'une même variété pour observer les différences et affiner votre technique personnelle au fil des saisons !
La dernière question à vous poser concerne le temps que vous pouvez allouer à l’entretien des tomates. En effet, tailler les tomates représente un investissement en temps non négligeable, à renouveler régulièrement tout au long de la saison.
Idéalement, il faudrait inspecter vos plants au moins une fois à trois fois par semaine pour éliminer les nouveaux gourmands avant qu'ils ne deviennent trop développés.
Si vos week-ends sont chargés ou si vous vous absentez fréquemment en été, mieux vaut opter pour une approche minimaliste ou choisir des variétés déterminées qui nécessitent peu d'intervention.
En effet, rien n'est plus décourageant qu'un plant envahi de gourmands après deux semaines d'absence : leur suppression tardive devient laborieuse et risque de stresser excessivement la plante.
Ici, certains jardiniers malins sollicitent enfants et amis pour des sessions de taille, transformant cette tâche initialement chronophage en moment de partage et d'apprentissage mutuel !
Taille des tomates conseillée | Taille des tomates facultative |
---|---|
Plants à croissance indéterminée | Plants à croissance déterminée |
Climat humide, peu ensoleillé | Climat chaud et ensoleillé |
Culture sous serre ou espace limité | Culture en plein air sur grand espace |
Jardin sujet aux maladies fongiques | Jardin naturellement bien aéré et peu sensible aux maladies |
Pour obtenir des fruits plus gros | Pour maximiser le nombre total de fruits |
Si vous avez du temps pour l'entretien | Si votre temps de jardinage est limité |
Pour des jardiniers expérimentés ou aventureux | Pour les débutants préférant une approche plus naturelle |
Pourquoi ne pas essayer différentes approches sur plusieurs plants ? Taillez-en certains rigoureusement, d'autres modérément, et laissez-en quelques-uns pousser librement. Vous pourrez ainsi comparer les résultats et affiner votre technique au fil des saisons.
L'essentiel est de trouver l'équilibre entre le bien-être de vos plants et le vôtre. Des pieds aérés et productifs, une cueillette facilitée, mais sans prise de tête.
Sachant qu'aucune taille, même parfaite, ne compensera une plantation inadaptée, un mauvais arrosage ou un sol déséquilibré. En effet, la taille des tomates n'est qu'un outil parmi d'autres pour réussir votre culture !
Vous maîtrisez désormais tous les secrets de la taille des tomates pour une culture réussie, des plants en pleine santé et des récoltes généreuses !
Pour en savoir plus et obtenir des récoltes encore plus abondantes, n’hésitez pas à compléter votre expertise grâce à nos guides dédiés !
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